« À chacun son défi ! » déclare Julien Rabier à la fin de la vidéo de son incroyable exploit publié sur YouTube… Pour certains, le défi est de courir quelques kilomètres, pour d’autres comme Julien, il en faut un peu plus. Il s’est donc lancé un pari fou. Relier Roscoff à La Rochelle à vélo, et d’une seule traite, soit deux jours et deux nuits passés à pédaler…
Julien Rabier est blogueur, créateur de contenus et sportif accompli. Trail, ultra-trail, courses sur toute distance, courses à obstacles, raid, vélo… Il est un touche-à-tout toujours prêt à relever de nouveaux défis. Et avec son « La Rochelle-Roscoff » en moins de 48 heures, il a réellement repoussé ses limites physiques et mentales. Les 695 kilomètres tracés le long de la Vélodyssée, représentaient tout simplement le double de sa distance maximale déjà parcourue. Une « idée débile » qu’il avait en tête depuis 2 ans, annonce t-il sur YouTube.
« Pour relier La Rochelle à Roscoff, le principe était de suivre principalement la Vélodyssée et donc d’emprunter le fameux Canal de Nantes à Brest. Environ 695 kilomètres parcourus sur mon vélo en moins de 48 heures, le tout sans dormir mais surtout en partageant de nombreux moments ! »
Un exploit réalisé en équipe
Car pour réaliser son exploit, Julien a été soutenu par Laurence, Didier, Dorian, Manu, Alain, Jérôme, Jimmy, Olivier et d’autres, qui l’ont ravitaillé ou accompagné sur quelques kilomètres et plus encore. Un précieux soutien pour le cycliste, qui a ainsi pu dépasser ses limites en suivant la trace d’autres sportifs venus le rejoindre pour quelques heures.
« Grâce au suivi live avec tracking GPS, n’importe qui pouvait me rejoindre sur le parcours pour venir rouler avec moi. C’était vraiment génial ! »
Génial, car au delà du défi physique, la course s’est jouée au mental. Et la présence d’amis sur le parcours a souvent été salutaire. Une véritable aventure humaine qui restera gravée dans les mémoires. Tout au long de son périple dantesque, Julien a connu des hauts et des bas, des instants d’euphorie et des moments de découragement. Sur la route, les temps de ravitaillement ont été précieux. Du sandwich cabécou-jambon des premières heures aux pâtes en pleine nuit, du hamburger entre amis aux barres avalées sur le bord de la route, Julien a parfois oublié de reprendre de l’énergie.
Une fin de périple exigeante
Après avoir roulé des dizaines de kilomètres sur les routes, les sentiers ou les chemins de halage, après croisé des lapins, des ragondins, des voitures qui passent un peu trop près, après avoir longé l’Atlantique, l’estuaire de la Loire, le canal de Nantes à Brest, après avoir gravi une pente raide et sablonneuse, doubler des roulottes et vu le soleil se lever deux fois, sans jamais trouver le sommeil, Julien est épuisé. À la fin du parcours, ses genoux le font terriblement souffrir, le moral est au plus bas. Il ne reste pourtant que 30 kilomètres… Les plus longs. En manque de sommeil et de calories, il lui faudra 2h30 pour parcourir les 30 derniers kilomètres. Et puis c’est enfin la récompense tant attendue, l’arrivée à Roscoff après 47 heures 14 minutes et 14 secondes !
« C’est fait ! J’ai bouclé mon #LR2R après un gros 47h de balade et 2 nuits blanches. Oui oui, 0 minute de sommeil… J’ai bien essayé mais du coup ça n’aura été que de courts moments les yeux fermés. Maintenant c’est bière, pizza et dodo donc, pour faire court, ce soir je tiens surtout à remercier toutes les personnes qui ont participé à ce projet ! »
Ne manquez pas le récit de Julien en vidéo :
Crédit Images : Julien Rabier, avec son aimable autorisation.