Des Alpes au Jura, des Pyrénées à l’Auvergne, des Causses au massif des Vosges, la randonnée en raquettes est l’activité idéale pour découvrir les paysages enneigés dans le calme et la sérénité.
Lassé de la grisaille et du quotidien morose ? Il est temps pour vous de prendre de la hauteur et de changer de point de vue. Et si vous partiez à la conquête des massifs enneigés et à la découverte d’une activité millénaire propice à la détente et à l’émerveillement, la randonnée en raquettes. Loin des remontées mécaniques et de l’agitation du coeur de stations, une promenade en raquettes offre une parenthèse enchantée à tous les amoureux de grands espaces. Elle est par ailleurs un véritable sport, puisqu’en terme de dépense énergétique, une balade en raquettes équivaut à un footing sur terrain plat. Si vous souhaitez vous dépenser tout en découvrant les paysages montagneux autrement, nous vous disons tout ce que vous devez savoir avant de vous lancer pour une randonnée en raquettes.
L’équipement de base pour la randonnée en raquettes
Fixées sous des chaussures de randonnée étanches, les raquettes évitent aux marcheurs de s’enfoncer dans la poudreuse. Les bâtons assurent quant-à-eux l’équilibre, notamment en descente. Pour les débutants ou les pratiquants occasionnels, la location est un choix sécurisant. Pour quelques euros par jour, il est en effet possible de découvrir l’activité et se laisser séduire par le sentiment de liberté que procure ce sport. Mais pour une pratique plus régulière, cela vaut vraiment la peine d’investir dans une bonne paire de raquettes composites (à partir de 120 euros) qui vous garantira des sorties confortables.
Au moment de choisir vos raquettes, deux paramètres sont à prendre en compte, la portance et la longueur. Pour assurer la portance, le tamis doit être suffisamment large pour limiter votre enfoncement. Les personnes les plus corpulentes optent pour des tamis de plus de 20 centimètres de large. La longueur de vos raquettes est quant-à-elle proportionnelle à votre taille. Elle ne doit pas entraver votre foulée. Côté textiles, comme indiqué dans notre article sur la marche en hiver, il est très utile de faire appel à l’astuce des trois couches pour le haut du corps, de bien couvrir les extrémités et de porter un pantalon chaud mais confortable. Une paire de guêtres assurera efficacement l’étanchéité.
Pistes ou hors-piste ?
Grande question…. Si vous êtes débutant, nous ne pouvons que vous conseiller de rester sur les itinéraires balisés et sécurisés proposés par les stations. Vous limiterez ainsi le risque de vous perdre, et vous aurez toujours la possibilité de rencontrer d’autres randonneurs en cas de difficultés. Un topo-guide est généralement disponible dans les stations. Mais si l’appel des espaces vierges de toute trace est trop fort, faites appel à un guide. Il saura vous faire découvrir les plus beaux panoramas et les lieux les plus sauvages, tout en veillant à votre sécurité. En raquettes, les trous et obstacles masqués par la neige, tout comme les corniches peuvent être particulièrement dangereux. Il serait dommage qu’une jolie balade tourne au drame faute de sécurité.
Un point sur la technique
Sur terrain plat, la technique de la marche en raquettes est assez simple et intuitive. Il est important d’assurer les appuis à chaque pas et de prendre son rythme de croisière. En pente, plusieurs techniques existent pour éviter la dégringolade. En escalier perpendiculairement à la pente, en canard en prenant appui sur les bâtons ou en conversion, c’est-à-dire en zigzaguant… À vous de définir votre technique préférée en fonction du terrain. Sur la neige dure, il est également possible de faire appel au cramponnage en marquant fermement les appuis. La plupart des raquettes sont désormais équipées de crampons en acier, bien utiles sur terrain glacé.
Question sécurité
En montagne, la sécurité est la priorité numéro un. La veille et le matin de votre randonnée, prenez soin de consulter la météo. Partez tôt pour trouver une neige parfaite et arriver au sommet avant les heures les plus chaudes. Pour les parcours en dehors des sentiers balisés, munissez-vous d’un dispositif ARVA (Appareil de Recherche des Victimes d’Avanlanche), d’une pelle et d’une corde. Et n’oubliez pas votre téléphone portable qui est bien souvent d’une grande aide en cas de problème.
Et le sac à dos
Pour toute randonnée, le sac à dos est un incontournable. Il doit être de taille adaptée à votre besoin, étanche et bien ajusté à votre dos. Son contenu dépend bien évidemment de votre pratique. Gourde ou sac à eau avec pipette, collation, téléphone, boussole, carte ou topo-guide, lampe frontale pour les retours tardifs, petite pharmacie et couverture de survie sont des essentiels. Si vous pratiquez le hors-piste, ne faites pas l’impasse sur les bougies et le briquet. Une corde d’une dizaine de mètres accompagnée d’une longe et de quelques mousquetons pourront également s’avérer bien utiles si malgré votre prudence, vous ou l’un de vos proches chutez dans un trou masqué par la couche de neige.
Vous êtes enfin prêt à partir à l’aventure. Lors de votre randonnée, restez calme et attentif. La faune des montagnes peuple les lieux. Les marcheurs les plus discrets et vigilants peuvent espérer admirer un lièvre, un chamois, un chevreuil, un sanglier, un cerf ou même un loup. Restez silencieux si cela vous arrive et ne mettez pas l’animal en fuite. Vous lui éviterez une perte d’énergie inutile et coûteuse en cette période hivernale.
Dépaysement, calme et immersion dans un cadre féérique vous attendent sur les massifs de France. N’attendez plus.